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Le lavoir Saint-Nicaise

 

En ces temps anciens du début du christianisme, les gens de Vaux étaient tourmentés par un serpent ou dragon monstrueux, horrible et d’une effroyable grandeur, qui faisait sa demeure en retraite en lieu proche d’une fontaine. Ce dragon, outre les cruautés que le diable faisait par lui sur les personnes et les animaux de la contrée, de son haleine puante et infernale, infestait et corrompait l’air des environs. Ce qui causait des contagions.

Au IVe siècle, saint Nicaise et ses deux compagnons saint Quirin et saint Scubicule, prêchant les vertus de la religion chrétienne, arrivèrent en ce lieu rempli de tant de misères. Mais les gens de Vaux, incrédules, demandèrent quelques signes surnaturels prouvant la puissance de ce Dieu annoncé. Saint Quirin se dirigea vers le repaire du dragon, il aperçut ce dernier, sifflant des narines, dans un bruissement d’écailles et jetant d’une grande gueule ouverte une épaisse fumée puante et sulfureuse.

Au signe de la croix, toute cette furie s’anéantit, et saint Quirin l’amena doux comme un agneau devant saint Nicaise Celui-ci dit : « Serpent maudit, au nom de Jésus-Christ soit brisé et rompu, en sorte que réduit en poussière, le vent efface ta mémoire de ta charogne ». A l’instant, il se fit un grand fracas et de ce monstre, il ne resta plus rien. Saint Nicaise avait triomphé de l’ignorance païenne. Les gens de Vaux convaincus se firent baptiser, nombreux et la fontaine, au cours des siècles, vit s’accomplir de multiples miracles pour qui buvait de son eau, guérissant les maladies et infirmités d’aucuns. Saint Roch est invoqué lors des pestes et maladies contagieuses.